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Le périnée est un muscle comme un autre dont il faut prendre soin et l’entraîner tout au long de sa vie.

On entend de plus en plus parler du périnée car les tabous commencent à tomber mais je constate que peu de personnes savent réellement ce que c’est.

Il faut donner des exemples concrets pour donner un réel sens aux mots quand on dit à une femme : « contractez le périnée ».

  • Le « stop pipi » à muscle qu’on contracte quand on désire, lors de l’urination, arrêter l’écoulement de l’urine ;
  • Le tampon mal placé à endroit on l’on sent une gêne lorsque le tampon est mal appliqué ;
  • Les selles è Quand on a une envie pressante mais que l’on doit se retenir.

Quand on travaille dans ce domaine, cela va de soi mais je trouve important que chaque personne prenne conscience de ce qu’est le périnée. Les femmes comme les hommes car oui, les hommes, eux aussi, ont un périnée.

J’ai trouvé comme définition dans le petit Robert, je cite : « Le périnée (du latin : perineum, autour des voies évacuatrices) est la paroi inférieure du pelvis, fermant le détroit inférieur, et diffère entre l’homme et la femme. Chez l’homme ou la femme, il contient l’extrémité inférieure des voies digestive, urinaire et génitale. » Cela est plus ou moins clair mais examinons cela sur photo.

Le périnée est un ensemble de muscles qui va du pubis jusqu’au coccyx. On peut le visualiser comme un hamac qui protège les organes génitaux ainsi que l’anus.

Aujourd’hui, les femmes prennent souvent conscience de leur périnée lorsqu’un trouble y survient.  Tels que l’incontinence, la pesanteur, des gaz vaginaux, des douleurs pelviennes ou alors la perte des sensations lors des rapports sexuels.

Souvent, avant de tomber enceinte, la plupart des femmes n’ont pas été confrontées à ce genre de soucis, mais il y en a quand même et ce n’est pas que le problème des femmes enceintes. En effet, il ne faut pas spécialement l’être pour avoir des fuites urinaires.

Effectivement, il est possible que des femmes aient des fuites urinaires à l’effort, en éternuant ou quand elles rient aux éclats, on a trop souvent tendance à vouloir cacher cela. En n’en parlant à personne, en suivant les publicités qui préconisent d’acheter des serviettes hygiéniques, comme si cela était une fatalité et qu’aucun recourt n’était possible.

NON ! Il existe des moyens pour rectifier cela. Nous y reviendrons dans un autre article qui parlera en détail des incontinences urinaires mais revenons à nos moutons, pardon, à notre périnée.

Le périnée se compose de trois orifices : l’urètre (par lequel vous urinez), le vagin (par lequel s’écoulent vos règles, passage du bébé) et l’anus (par lequel s’évacuent les selles). Ensemble, ils forment un véritable trampoline qui va amortir les pressions abdominales.

Plusieurs choses peuvent affaiblir le périnée car il subit de fortes pressions. Elles peuvent être liées à un tas de choses mais la nature est quand même bien faite. Le périnée est programmé pour réagir à toutes les surpressions grâce au reflexe de contraction ; mais parfois les muscles sont trop faibles et les réflexes en sont altérés et le périnée est alors beaucoup moins efficace. Cela se constate alors par des fuites urinaires ou, plus grave, par des descentes d’organes. Ce phénomène est appelé « prolapsus ».

Voici certaines causes qui affaiblissent le périnée :

  • Le surpoids. Pour un IMC (Indice de Masse Corporelle) supérieur à 40, le risque de fuite urinaire est multiplié par 6.
  • La grossesse sollicite beaucoup le périnée. (Sujet que j’approfondirai un peu plus par la suite)
  • Le tabac peut engendrer des quintes de toux, qui vont pousser sur le périnée.
  • La constipation. Le fait de pousser pour expulser les selles appuie sur le plancher pelvien et affaiblit le périnée. C’est le même principe lorsqu’on porte des charges lourdes qui est également un facteur à risque.
  • Il existe aussi des facteurs génétiques. Certaines personnes ont des tissus organiques de soutien de moindre qualité.
  • Boire beaucoup ou trop d’eau pendant la journée n’est pas recommandé lorsqu’on a un périnée affaibli. Cela remplit trop la vessie et met une pression sur le périnée à cause du poids.
  • De plus, au fil du temps, certains facteurs rendent le périnée plus vulnérable, en particulier la ménopause, du fait du relâchement des muscles et des carences en œstrogène qui diminuent le tonus du périnée.

La grossesse, l’accouchement et le périnée.

En tant que femmes, on prend réellement conscience de son périnée quand on est enceinte.
Le périnée est malmené pendant la grossesse. Une femme sur trois, connaît des fuites urinaires lors du troisième trimestre car il y a une réelle augmentation de la pression sur le périnée.

Beaucoup de facteurs sollicitent le périnée pendant la grossesse ;

  • L’augmentation de la taille de l’utérus
  • Le poids du bébé
  • Le liquide amniotique

L’accouchement par voie basse est la cerise sur le gâteau. Il favorise une très grande distension du périnée. Aussi, lors d’une grossesse, la femme sécrète la relaxine.  

La relaxine est une hormone qui permet de rendre l’ensemble du corps de la femme plus souple. Celle-ci qui contribue à rendre le périnée moins tonique.

Mais on peut anticiper toutes ces situations, on peut préparer son corps au mieux pour l’arrivé d’un bébé. Après l’accouchement, on peut également retonifier/réparer son corps avec une rééducation du périnée. Cela est d’ailleurs vivement recommandé, généralement six semaines après un accouchement pour éviter les descentes d’organes ainsi que les incontinences unitaires.

D’autres part, un mauvais contrôle du périnée peut nuire aux rapports sexuels.

Pour la femme, le périnée maintient le vagin et permet d’épouser les formes du pénis. S’il est relâché, la femme sent moins la pénétration et de ce fait, souvent, prend moins de plaisir à la pénétration (voire pas du tout). De son côté, l’homme se sent moins “accueilli” lorsque le vagin de la femme est relâché et son plaisir peut en être diminué.

Du côté masculin, le périnée est tout aussi important puisque la contraction des muscles périnéaux augmente l’excitation et donc la rigidité de l’érection.

Comme pour tous les muscles de notre corps, le bénéfice de l’entrainement ne perdure que si on les fait travailler fréquemment.

N’oubliez qu’il y a des solutions à l’ensemble de ces troubles. Il n’est jamais trop tard pour faire face à ce genre de problèmes.

Parlez-en à une personne compétente dans le domaine.

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